Agonistes du GLP-1 : comment bien vivre son traitement grâce à un accompagnement en hypnose et en naturopathie

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Laurence Albertini

Praticienne en hypnose - naturopathe

Sommaire de l'article

Les traitements comme le sémaglutide (Wegovy, Ozempic) ou le tirzépatide (Mounjaro) marquent un tournant dans la prise en charge du surpoids et de l’obésité.
Ils agissent sur les récepteurs du GLP-1 (ou GLP-1/GIP), modifiant les mécanismes de la faim et de la satiété.
Leur efficacité est remarquable :

  • jusqu’à 15 % de perte de poids en 12 mois avec le sémaglutide,
  • plus de 20 % avec le tirzépatide,
  • et environ 40 % des patients perdent plus de 25 % de leur poids.

Mais derrière ces chiffres, il y a des personnes.
Des corps qui se transforment rapidement, des repères qui vacillent, des émotions qui émergent.
Mon rôle, en tant que naturopathe et praticienne en hypnose , est de vous aider à vivre cette étape sans la subir, dans le respect de votre corps et de votre équilibre intérieur.


Comprendre ce que change le traitement

Ces médicaments agissent sur le système digestif et les centres cérébraux de la faim : l’appétit diminue, la satiété s’installe plus vite, les pensées alimentaires s’apaisent.
Mais cette modification hormonale peut provoquer une perte de repères corporels : certaines personnes ne ressentent plus la faim, d’autres éprouvent des nausées ou une fatigue digestive.

Durant les six premiers mois, la perte de poids est souvent rapide. C’est une période à risque de carences et de fonte musculaire.
Une perte de 10 % du poids à 3 mois ou 20 % à 6 mois doit alerter sur un possible déséquilibre nutritionnel.

C’est là que l’accompagnement global prend tout son sens.


Soutenir le corps pendant le traitement

Apaiser le système digestif

Les effets secondaires les plus fréquents sont digestifs : nausées (30 %), diarrhée (20 %), constipation (20 %) et vomissements (10 %)Quotidien du médecin.
Quelques ajustements simples peuvent faire une grande différence :

  • Fractionner les repas et manger lentement ;
  • Privilégier les textures douces et les aliments tièdes ;
  • Éviter les graisses cuites, les fritures et les plats à forte odeur ;
  • S’hydrater régulièrement, à petites gorgées.

Des plantes digestives légères (fenouil, menthe poivrée, gingembre) ou des tisanes apaisantes peuvent aussi soulager.
Chaque conseil est ajusté selon la tolérance et la vitalité de la personne.


Prévenir les carences et la perte musculaire

Préserver les muscles, c’est préserver la vitalité et le métabolisme.

Je recommande souvent :

  • un apport quotidien d’au moins 60 g de protéines, selon les besoins individuels ;
  • des sources protéiques variées (œufs, poissons, légumineuses, protéines végétales) ;
  • des exercices physiques doux mais réguliers : marche, renforcement léger, yoga, qi gong.

Si besoin, une supplémentation en protéines ou en vitamines peut être envisagée, comme cela se fait après une chirurgie bariatrique.


Accompagner les émotions et le rapport au corps

Le traitement agit aussi sur le cerveau de la récompense : l’envie de manger “pour se consoler” ou “par automatisme” s’atténue.
Cette perte d’appétit émotionnel peut être libératrice… ou déroutante.

Certains ressentent un vide, d’autres une perte du plaisir gustatif.
L’hypnose est alors un espace précieux pour :

  • Réapprendre à écouter les sensations de faim, de satiété, de plaisir gustatif ;
  • Accueillir les émotions liées à la transformation physique ;
  • Apaiser la peur de reprendre du poids ou la culpabilité alimentaire.

En séance, j’utilise des visualisations, des inductions de sécurité et des protocoles de réassociation sensorielle.
Peu à peu, la personne retrouve un rapport apaisé à l’alimentation : ni contrôle, ni abandon.


Préparer l’après-traitement

Les études montrent qu’après l’arrêt du sémaglutide, on observe une reprise moyenne de 70 % du poids perdu en un an.
Ce n’est pas un échec du patient : c’est la conséquence d’un effet suspendu.

C’est pourquoi l’accompagnement à la stabilisation débute dès la phase de plateau.
Il permet de :

  • consolider les nouvelles habitudes alimentaires,
  • restaurer la confiance dans la régulation naturelle du corps,
  • maintenir les pratiques d’auto-hypnose et de pleine conscience,
  • préserver une activité physique douce et régulière.

7 conseils pratiques pour bien vivre son traitement

  1. Respirez avant de manger : une minute de respiration lente aide à ressentir la vraie faim.
  2. Fractionnez vos repas : 4 à 5 petites prises par jour.
  3. Buvez à petites gorgées tout au long de la journée.
  4. Favorisez les aliments neutres et digestes : bouillons, légumes cuits, compotes.
  5. Bougez chaque jour : la régularité prime sur la performance.
  6. Notez vos sensations : un carnet alimentaire et émotionnel aide à s’ajuster.
  7. Pratiquez l’auto-hypnose : quelques minutes de recentrage pour renforcer la confiance corporelle.

Conclusion

Le traitement médicamenteux agit sur la physiologie.
Mais la santé, elle, s’enracine dans la conscience, la stabilité émotionnelle et le lien au corps.

Mon accompagnement vise à relier ces dimensions : soutenir le corps, apaiser le mental, restaurer la confiance intérieure.
La vraie transformation ne se mesure pas seulement en kilos, mais dans la manière dont on se sent vivre dans son corps.

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Laurence Albertini

Praticienne en hypnose - Naturopathe